Discutez avec des filles françaises tout en apprenant la langue sur ce site de rencontre

Vous apprenez le français et cherchez un moyen passionnant et amusant de parler à de vrais francophones ? Ou peut-être voulez-vous rencontrer de nouvelles filles françaises ? Alors rendez-vous sur 6annonce.vip, le site de rencontres en France.

Lorsque vous utilisez ce site, vous pouvez parler à d’autres membres ou vous connecter avec des personnes qui partagent vos intérêts. Et ce faisant, vous apprendrez naturellement la langue !

L’application 6annonce possède de nombreuses fonctionnalités qui le rendent pratique et simple à utiliser. Vous pouvez lire à leur sujet ci-dessous, ou simplement vous inscrire et l’essayer!

Vous pouvez rechercher d’autres membres par âge, pays, ville ou même par passe-temps (comme la nourriture ou les loisirs). Les possibilités sont infinies, rendant 6annonce parfait pour toutes sortes de connexions.

Une fois que vous avez trouvé quelqu’un que vous aimez, vous pouvez utiliser le chat en ligne pour lui parler par le biais de messages ou de vidéos. Ou si vous le souhaitez, vous pouvez même les appeler au téléphone (bien que certains membres puissent ne pas donner leur numéro).

6annonce propose de multiples fonctionnalités qui vous permettent d’apprendre plus facilement le français tout en vous amusant avec les autres utilisateurs. Le site est simple et direct à utiliser, assurant une expérience positive.

Caractéristiques de 6annonce :

6annonce est similaire à de nombreuses applications de rencontres, mais voici quelques-unes de ses fonctionnalités les plus notables.

Général : Vous pouvez rechercher des dates potentielles en fonction de l’âge, du sexe et du pays de résidence.

Chat vidéo : Cette fonctionnalité vous permet de discuter avec d’autres membres via la webcam de votre ordinateur.

Appels téléphoniques : Si vous souhaitez appeler un autre membre mais ne connaissez pas son numéro (ou s’il ne veut pas le donner), cette fonction vous permet de passer un appel sans donner votre propre numéro.

Langues : Vous pouvez rechercher d’autres membres dans leur langue maternelle, ce qui est un excellent moyen de rencontrer des gens et de pratiquer.

Autres applications pour apprendre le français

Si vous cherchez une autre façon de pratiquer votre français, voici quelques autres applications qui vous aideront.

Rosetta Stone

Rosetta Stone est une application qui enseigne le français à travers des leçons, des histoires, des expériences virtuelles et plus encore. C’est une excellente option pour ceux qui veulent vraiment apprendre le français. Duolingo : Cette application gratuite propose de nombreux exercices différents pour vous aider à apprendre la langue. C’est une façon amusante et interactive de pratiquer.

Duolingo

Duolingo est une application gratuite d’apprentissage des langues qui utilise une variété d’exercices pour enseigner le français.

L’une des caractéristiques les plus notables de cette application est qu’elle est entièrement gratuite. Il a également une mise en page facile à naviguer, ce qui signifie qu’il est parfait lorsque vous êtes en déplacement !

Duolingo est également très interactif, ce qui rend l’apprentissage plus amusant et engageant. Cette application décompose chaque leçon en étapes, en s’assurant que vous maîtrisez une compétence avant de passer à autre chose.

Notre avis sur 6annonce

Bien que 6annonce possède de nombreuses fonctionnalités merveilleuses, sa facilité d’utilisation est ce qui la distingue des autres applications de rencontres.

Avec autant de façons de vous connecter, vous trouverez rapidement le compagnon idéal pour vous entraîner !

Essayez 6annonce aujourd’hui et voyez à quel point apprendre le français peut être amusant !…

Pourquoi le français sonne-t-il sexy et beau ?

Il y a juste quelque chose à propos du français qui le rend largement considéré comme la langue la plus sexy au monde. La sensualité de la langue, ne se limite pas au français parlé lui-même ; l’accent français, en anglais du moins, est très charmant. Le sex-appeal de cette langue est bien connu. Mais qu’y a-t-il de si sexy dans le français ?

Nous avons fait équipe avec SnapCoquin, une application de rencontres française populaire pour trouver la réponse à cette question.

Il se peut que le français ne soit sexy qu’en raison de son attrait culturel. Bien sûr, Paris est généralement considérée comme la capitale de la culture, de la cuisine et de la couture, et les Français sont réputés pour leur beauté, leur minceur et leur éducation, autant de normes de beauté partagées en Occident. Il semble naturel que nos visions stéréotypées de la France influencent nos visions de la langue et cela joue probablement un grand rôle dans le côté sexy inhérent au français.

Mais est-ce tout ce qu’il y a à faire ? Sommes-nous des êtres si simples que nous ne pouvons pas séparer une série de beaux sons des stéréotypes culturels ? J’ai fait une petite spéculation, suivie d’une petite recherche, et j’ai trouvé quelques explications supplémentaires sur les raisons pour lesquelles nous avons les genoux faibles face au langage de la romance.

Voici trois aspects spécifiques du français qui pourraient peut-être nous faire paraître « sexy ».

CALENDRIER DE LA SYLLABLE

Le français est une langue à syllabes chronométrées, ce qui signifie que la durée de chaque syllabe est perçue comme étant égale. L’anglais, en revanche, est une langue stressante. Cela signifie qu’en tant qu’anglophones, nous divisons nos accents, et non nos syllabes, pour être séparés par des quantités égales de temps. Considérez-le comme une mitrailleuse par rapport au code Morse. La poésie anglaise formelle diffère de l’anglais parlé du quotidien de cette manière. Par exemple, le pentamètre iambique est une syllabe non accentuée suivie d’une syllabe accentuée en ensembles de cinq, dix syllabes en tout. Un petit poète appelé Shakespeare est assez connu pour son pentamètre iambique qui provoque l’évanouissement.

Dois-je / te comparer à / une SUM / mer’s DAY ?
Tu es plus belle et plus tempérée

Lorsque nous ne parlons pas en pentamètre iambique, nous devons entasser plusieurs syllabes dans les espaces non accentués de manière inégale. Dans la phrase « Avez-vous remarqué comment SHAKEspeare a un CHEMIN avec les MOTS ? » les espaces non accentués contiennent une, deux ou trois syllabes. En revanche, le pentamètre iambique syllabique a un son régulier et lyrique, séduisant son auditeur par son rythme. Le français ressemble un peu à cette forme de poésie. En fait, l’un des signes révélateurs d’un accent français en anglais parlé est l’incapacité de choisir où un locuteur natif mettrait son stress, ce qui amène le locuteur à produire cette cadence que nous trouvons si charmante. D’autres superstars de la langue romantique espagnole et italienne partagent cette qualité avec le français.

DES VOIX SOUFFLANTES

Donc, si le français, l’italien et l’espagnol partagent tous la synchronisation des syllabes, qu’est-ce qui distingue le français de ces autres belles langues ? Selon une étude de l’University College London, les femmes trouvent les voix « enrouées » et les hommes les voix « respirantes » les plus attirantes. Certaines des célèbres fricatives françaises, « zh » comme dans je et « r » comme dans rouge, imitent ces qualités. La fricative alvéolaire voisée « zh », comme dans le mot anglais mesure, repose à la fois sur une voix basse et subtile et sur l’expulsion d’un fort courant d’air. Comparables à un murmure et à un murmure, ces deux choses se combinent pour créer une qualité rauque et respirante, se réunissant dans un parfait unisson sexy. Le son le plus facile à reconnaître en tant que français est peut-être le trille uvulaire, le fond de la gorge français “r”. Husky est une façon glamour d’appeler la voix de quelqu’un de rauque et le trille uvulaire est le son rauque auquel tous les sons rauques aspirent.

LÈVRES RONDES

Enfin, nous avons le « u » français, comme dans une. Vous aussi, …

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La francophonie dans la classe de français

De nombreux sites permettent de “voyager en francophonie” à travers des activités variées, des textes ou journaux, des jeux, des chansons, des projets collaboratifs, etc. Intégrer la francophonie en salle de classe, grâce à des activités pédagogiques, est donc à la portée des professeurs qui ont de plus en plus accès aux ressources en ligne. Deux médias francophones, TV5 et Radio France internationale (RFI), se sont lancés dans cette grande aventure francophone et proposent un grand nombre de services et rubriques dédiés à la langue française et à la francophonie. Quels sont les enjeux, les obstacles, les réussites d’un tel pari ?

Entretien avec :

  • Mme Dominique Martineau
    TV5, Service “Promotion et enseignement du français”
  • Mme Lidwien Van Dixhoorn
    RFI, Service langue française, direction des programmes
  • Mme Mathilde Landier
    RFI, Service langue française

Pourquoi cette rencontre entre médias et enseignement ? Quels sont, à votre avis, les atouts d’un média francophone international ?

RFI : RFI est une radio française qui émet en français et en 19 langues vers un auditoire francophone et francophile hors métropole. Les 45 millions d’auditeurs de RFI écoutent notre radio en FM ou en ondes courtes, en français, ou dans leur langue maternelle. RFI est donc, tout d’abord, un média de masse francophone et international, et une source d’information mondiale en continu. Par sa nature française et francophone, et grâce au lien affectif que son auditoire entretient avec elle, RFI représente naturellement une ressource sonore authentique et un appui à la promotion de la langue française. Faciles d’accès et gratuites, les émissions de RFI permettent un contact permanent et diversifié avec la langue parlée à travers une diversité de sujets d’actualité internationale.

Des émissions spécifiques consacrées à la langue s’adressent aux auditeurs maîtrisant la langue française de différentes manières. Des programmes bilingues de sensibilisation et de perfectionnement à la langue française sont diffusés dans nos émissions en langues étrangères et s’adressent à notre auditoire francophile non francophone. Ces auditeurs n’ont pas forcément les moyens d’accès à un apprentissage du français en institution. D’autre part, les programmes en français de RFI, “La danse des mots”, “Parler au quotidien”, “Francophonie” et “Le journal en français facile” permettent à un auditoire francophone de garder le contact avec la langue telle qu’elle est parlée aujourd’hui.

TV5 : La rencontre entre TV5 et les enseignants n’est pas fortuite. TV5 est un média de service public qui a pour mission la promotion de la langue française, se veut une vitrine de la diversité des cultures et s’évertue à présenter un vision plurielle du monde. Ce n’est donc pas très étonnant que se soit tissée une complicité avec les enseignants de français dans le monde depuis 8 ans. Il y a quelques années, des professeurs, qui utilisaient des extraits d’émissions de TV5 en les enregistrant et qui faisaient un travail pédagogique à partir de ces extraits pour leurs classes, ont sollicité l’appui de TV5 sur ce travail. Jusque là, TV5 avait comme politique de diffuser des méthodes de français à l’antenne. La démarche qui consistait à proposer une approche pédagogique pour utiliser les émissions en classe est apparue comme novatrice, très motivante et accessible à un grand nombre.

TV5 est distribuée partout dans le monde et est, dans certains pays, le seul contact avec la langue parlée. Un média francophone international est une source de documents sans cesse renouvelés et c’est une possibilité d’appropriation de la langue française grâce à la relation de proximité qui se crée avec le téléspectateur/apprenant. Beaucoup de professeurs considèrent “la TV5” comme “leur télévision”, comme leur média. Il se forme une communauté internationale de téléspectateurs enseignants, un véritable réseau grâce notamment à l’outil internet.

Vos rubriques “Langue française” et “Enseignants“, en ligne sur vos sites, s’adressent aux enseignants de français à travers le monde. Quelles activités proposez-vous aux professeurs afin de faire véritablement entrer la francophonie en salle de classe ?

RFI : Dans le contexte actuel de mondialisation et d’un besoin croissant de maîtriser les langues étrangères, la radio représente un outil complémentaire à un apprentissage “institutionnel” ou en autonomie, un outil qui illustre la diversité des usages et des communications en français parlé. Mais le son radiophonique est par nature éphémère. Sur la …

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Cliché ! La France vue de l’étranger

“En France, tout le monde porte des rayures, un foulard rouge, un béret et une baguette. Tous les Français vivent à Paris ou sur la Côte d’Azur. En France, on a tous une vue sur la Tour Eiffel. Bien qu’on mange de la viande de cheval, des grenouilles, des escargots ou du fromage puant, notre cuisine est connue comme l’une des meilleures du monde.”…

Dans son court-métrage d’animation, Cliché ! La France vue de l’étranger, Cédric Villain, professeur d’arts appliqués, recense de façon humoristique les stéréotypes sur la France et les Français. Ce film, au graphisme très réussi, constitue un excellent support pour travailler sur les stéréotypes en classe de FLE, d’autant que le film peut être téléchargé pour une utilisation non commerciale.

pictoVoici, pour compléter cette ressource, une sélection de sites qui aideront les enseignants à aborder en classe cette problématique incontournable de l’éducation interculturelle.

Le site Préjugés et stéréotypes, produit par l’Association francophone de psychologie sociale et le ministère français de la Recherche, constitue un excellent point de départ pour comprendre comment fonctionnent les stéréotypes : pourquoi avons-nous des stéréotypes ? comment apparaissent-ils ? comment les mesurer ? comment lutter contre ? La section “Illustrations” du site met en avant l’expression de ces stéréotypes dans la vie quotidienne : à l’école, au travail, dans les médias…

Le “Vercors”, réalisé par le Centre universitaire d’études françaises (CUEF) de Grenoble, propose également un intéressant parcours d’activités (compréhension orale et écrite, production de témoignages écrits et discussions) autour du thème des représentations culturelles : le monde vu par les Français, les Français vus par le monde, les Français et le bonheur, les Français et la contestation… Le site s’adresse à des étudiants d’un bon niveau de français ainsi qu’aux étudiants français en FLE qui se préparent à enseigner à l’étranger.

Les stéréotypes et prototypes nationaux sont également à l’honneur d’une émission sur le site de la radio en ligne Canal académie. L’interview de Christophe Campos, qui porte sur l’ouvrage d’Olivier Clodong et José-Manuel Lamarque Pourquoi les Français sont les gens les moins fréquentables de la planète fait l’objet d’une exploitation pédagogique, réalisée par le CAVILAM.

Enfin, la rubrique “Miroirs” du site Vivre en Aquitaine, réalisé par l’Institut français de Madrid et la région Aquitaine en France, confronte quant à elle le regard des Français, des Britanniques, des Italiens, des Allemands et des Espagnols sur des thèmes communs (le temps, l’environnement, les paysages, l’éducation…). Plusieurs fiches pédagogiques de cette rubrique consacrée à la démarche interculturelle sont spécifiquement dédiées aux stéréotypes : Vous face aux stéréotypes (niveau B1) ; Stéréotypes en Europe (A2) et Les Français vus par d’autres cultures (A2).

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10 activités pour la classe de FLE

Le Centre méditerranéen d’études françaises (CMEF) vient de mettre en ligne sur son site 10 activités pédagogiques pour la classe de FLE. Pour chaque document (texte littéraire, article de journal, œuvre picturale, citations, etc.), une exploitation pédagogique est proposée, précisant les objectifs communicatifs et grammaticaux, le niveau requis selon le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) et l’unité du DELF correspondant au type de compétence demandé.

Thèmes des fiches (au format Word) :

  • Le passe-muraille, début de la nouvelle de Marcel Aymé
  • Déjeuner du matin, poème de Jacques Prévert
  • Le café, poème de Rachid Boudjedra
  • Reproductions artistiques de tableaux
  • “Les jeunes “oublient” leur petit-déjeuner”, article du quotidien Le Monde
  • Les couples dans le monde“, article de la revue Les Clés du monde
  • Grille thématique
  • Les commerces
  • Les citations
  • Bilan et évaluation des connaissances

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Liaison après le x final

Voici la première chronique de Jean Rousseau qui assure des formations de linguistique au Centre international d’études pédagogiques. Chaque mois, il tentera d’éclairer une question de grammaire ou de vocabulaire soulevée par les lecteurs de Franc-parler dans le forum de discussion.

Question : “La liaison me pose beaucoup de problèmes, puisque le français n’est pas ma langue maternelle. J’utilise un manuel – Phonétique, éd. Hachette – qui comprend des exercices. Je cite : “Déterminant + Nom –> Liaison obligatoire après : aux, nombreux, deux, six”. Comme vous le constatez, les auteurs donnent des mots spécifiques et pas une règle du type : “le x final se prononce {z} devant la voyelle initiale du mot suivant”. D’après vous, s’agit-il d’une règle générale ?”

Deux questions sont entremêlées.

Pourquoi, pour traiter la liaison, poser d’abord un cadre syntaxique, puis énumérer les mots qui peuvent y figurer ?
Pourquoi ne pas plutôt aborder la liaison en termes de graphies en fin de mot ?

La simple observation permet d’abord de montrer que, si l’on se risquait à avancer une règle générale du genre “le x final se prononce {z} devant la voyelle initiale du mot suivant“, elle serait évidemment fausse, car contredite par l’usage constant des locuteurs.

On remarque en effet aussitôt que la présence d’une -x finale ne suscite nullement la liaison dans :
Un faux | avéré
La voix | humaine
Un prix | élevé

Une telle liaison est même impossible.

En revanche, on l’entendra dans :
Un faux {z} espoir, un faux{z} avis
mon doux {z} amant, le doux{z} ovale de son visage
La liaison y est même obligatoire.

Pourquoi cette différence de traitement ?

Dans le premier cas, un faux | avéré, on a affaire à un groupe formé de Nom + Adjectif
Dans un faux {z} espoir, il s’agit d’un groupe Adjectif + Nom.
La différence est fondamentale, la structure impliquée n’est pas la même. Le rapport des éléments entre eux est de nature différente, la cohésion entre adjectif et nom étant plus forte dans le second cas.

La liaison permet ainsi de refléter la différence existant entre :
Un savant {T} aveugle (Adj. + Nom), au sens d'”un homme aveugle qui a un grand savoir”.
Et
Un savant | aveugle (Nom + Adj.), au sens d'”un savant frappé de cécité”.
Tout natif produit sans difficulté cette distinction spontanément.

Les auteurs du manuel cité dans la question ont donc eu parfaitement raison de ne poser l’existence d’une liaison que dans un cadre syntaxique précis. Car c’est toujours le rapport syntagmatique qui détermine en dernier ressort la nécessité ou l’impossibilité de la liaison, bien plus que la nature de la finale en cause (l’-x en l’occurrence). Par exemple, la liaison est absolument impossible entre un substantif sujet et le verbe :
Le roux | est une jolie couleur

Pour en revenir à l’exemple cité dans la question, dont le cadre est Déterminant + Nom, la cohérence du groupe est très forte : le {z} que l’on y entend est finalement souvent la seule marque orale de pluriel permettant de distinguer à l’oreille entre : leur ami / leurs {z} amis. On peut d’ailleurs remarquer que la même cohérence se constate entre pronom et verbe et que là encore le {z} de liaison est la seule trace orale d’un morphème de pluriel : il aime / ils {z} aiment.

N’ont été effleurés que quelques exemples de liaisons obligatoires ou au contraire impossibles. L’apprentissage de ces liaisons dans la langue orale soulève pour les apprenants étrangers un problème épineux, qui ne peut être pleinement résolu que par une pratique intensive de la langue au milieu de locuteurs francophones natifs.
Le problème est d’ailleurs redoublé par l’incapacité où seront ces francophones de répondre aux questions posées sur ce point par les étrangers. Le locuteur natif ignore totalement à quels principes il obéit : il applique les règles en usage pour ces liaisons sans y penser, car, comme toutes les autres règles auxquelles il se conforme dans sa langue, leur acquisition inconsciente lui interdit d’en rendre compte de manière explicite.

Entre liaisons obligatoires et impossibles,

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Introduire la chanson en classe de français

De plus en plus de professeurs de français souhaitent introduire la chanson dans leur salle de classe. Moyen ludique, motivant et original pour les jeunes comme les moins jeunes d’avoir accès à la langue française contemporaine, aux cultures francophones et de découvrir le français oral dans toute sa diversité, ce support reste cependant peu utilisé par les enseignants et peu abordé dans les manuels. Pourquoi faire découvrir aux élèves la chanson francophone ? Comment introduire ce support en classe ? Quelles didactisations et activités peuvent être réalisées ? Où trouver des chansons sur le net ? Autant de questions que se posent de nombreux enseignants, curieux de découvrir et de faire découvrir des textes et musiques représentatifs du français moderne, contemporain et pluriculturel.

Fortes d’une expérience concrète en salle de classe, nos invitées abordent ici les thèmes de la chanson métisse et contemporaine et des usages actuels du français. Elles partagent quelques pistes de réflexion et d’application concernant les activités et compétences visées et proposent des ressources disponibles ou à créer.

Elodie, vous avez participé au XIe congrès de la Fédération internationale des professeurs de français et présenté un atelier sur “la chanson contemporaine et les usages actuels du français” : pourquoi avoir abordé ce thème dans le cadre de ce congrès dédié à la diversité ?

ER : La chanson contemporaine permet de découvrir le français oral dans toute sa diversité et d’aborder la question des usages. Je travaille sur le français “de France” car mes apprenants vivent à Paris.

En français, comme dans la plupart des langues, les locuteurs disposent d’une large palette de niveaux de langue pour adapter leur discours à son contexte : professionnel, scolaire, amical, familial, intime… Ces “français” diffèrent par leur éloignement ou leur proximité avec la norme grammaticale. L’exemple le plus répandu est l’omission de la négation “ne” dans le registre familier. Il existe aussi des différences aux niveaux phonétique, syntaxique et lexical, avec notamment l’usage de l’argot ou de procédés de transformation tels que le verlan.

Ces usages sont autant de codes qui jouent le rôle de marqueurs sociaux : il est utile de savoir les distinguer et de pouvoir à l’occasion les employer. Cette compétence linguistique et culturelle est difficile à enseigner car les usages sont en constante évolution. Ainsi des pratiques valables et répandues en 2003 ne le sont plus forcément en 2004.

Les chansons contemporaines permettent de suivre “en direct” ou presque les tendances du français. En écoutant un panel diversifié de chanteurs et de groupes populaires, il est possible d’entendre le langage de la rue sans être en France, ce qui est utile lorsqu’on enseigne à l’étranger. Les chansons proposent une approche du français plus diversifiée que celle des médias et font accéder à des pratiques qui ne sont pas toujours représentées à la télévision, à la radio et a fortiori dans les journaux.

On peut discuter de leur place et de leur pertinence dans le cadre d’un cours de français, dans la mesure où elles sont souvent éloignées de la norme. Il me semble cependant important de ne pas les condamner au nom du “bon usage”. Les esquiver revient à réduire les compétences de compréhension et d’expression de l’apprenant : il sera immédiatement confronté à la diversité du français lors d’une rencontre avec des locuteurs natifs ou à l’occasion d’un voyage ou d’un séjour en France.

Créez-vous et utilisez-vous des ressources dans vos classes afin de faire découvrir aux apprenants la chanson actuelle ?

ER : Je suis de près l’actualité musicale et sélectionne les chansons qui remplissent les critères suivants : qualité sonore (les paroles doivent être parfaitement “audibles”), qualité linguistique (les paroles doivent être représentatives d’usages avérés et répandus), qualité thématique (si par ailleurs la chanson est émouvante, drôle ou culturellement riche, c’est encore mieux !). Enfin, je choisis des chansons relevant de styles musicaux variés pour diversifier et dynamiser mes cours.

A partir des chansons sélectionnées, je relève les points à travailler (phonétiques, grammaticaux, lexicaux, culturels…) et crée des activités pédagogiques adaptables à plusieurs niveaux. Une même chanson, grâce à sa qualité, peut sans problème être employée avec des débutants ou des avancés.

Je développe aussi des “groupements” de chansons en fonction de …

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De la photo aux mots : le concours

Franc-parler organise un concours international de photographie en partenariat avec la maison d’édition Phaidon.

Pour participer, les classes doivent créer une galerie en ligne (sur Flickr) comportant une sélection de photographies de maisons ou autres lieux d’habitation réalisées par les élèves. Cette galerie pourra être créée dans le cadre de cette séquence pédagogique.

Envoyez-nous l’adresse URL de votre galerie avant le 28 février 2011 en utilisant ce formulaire (afin que nous puissions vous recontacter, mettez bien votre adresse électronique dans la case “courriel”).

Votre URL aura cette forme :
http://www.flickr.com/photos/lenomdevotregalerie

Pour chaque photo de la galerie, il faut indiquer le titre, le lieu et la date de la prise de vue ainsi que le nom de l’élève photographe. Une présentation de la photographie de 5 à 10 lignes peut être ajoutée pour les niveaux A2 à B2.

Le jury se réunira en mars 2011 pour choisir les trois lauréats. Les membres du jury évalueront les photographies, ainsi que la qualité des légendes et des titres. Les gagnants recevront un prix. Les photos primées seront publiées sur Franc-parler. Nous mettrons également en valeur l’ensemble des galeries des classes participantes.

Les prix :

Décennie : un choix photographique exceptionnel réalisé par l’un des plus grands éditeurs photo de presse, Eammonn McCabe.

Leçon de photographie : Stephen Shore est l’un des photographes les plus renommés à travers le monde mais aussi un enseignant en photographie reconnu et respecté.

William Henry Fox Talbot : figure intellectuelle clé du milieu du XIXe siècle, William Henry Fox Talbot est l’un des fondateurs de la photographie moderne.

Ressources :

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Un exemple de campus virtuel FLE

Entretien avec M. Tomé

Le campus virtuel de l’université León est un dispositif conçu pour l’enseignement en présentiel et pour des cours de formation à distance. M. Tomé, responsable de ce campus virtuel, nous explique son fonctionnement.

M. Tomé, pourquoi avoir créé au sein de l’université León ce campus virtuel FLE ? À quelles attentes répond-il ? Y avait-il un besoin et une demande de Formation ouverte et à distance (1) de la part des étudiants et des enseignants ?

Oui, il y a une demande des étudiants et enseignants et le campus virtuel a été créé pour leur offrir un outil efficace et dynamique notamment grâce aux différents espaces de communication, d’échange et de mise en commun. Le campus virtuel est un outil pour l’enseignement présentiel dans la salle d’ordinateurs et l’enseignement à distance, pour la réalisation des tâches complémentaires (ou pour les étudiants qui ne peuvent pas assister aux cours).

Le campus virtuel FLE a été élaboré à partir du projet FLENET (“Fle et Internet”) afin d’aider les étudiants et les enseignants de FLE à utiliser les technologies de l’information et de la communication (TIC) en classe de français.

Le champ de recherche porte sur trois domaines complémentaires : l’Enseignement assisté par ordinateur (EAO) ou plus exactement l’Apprentissage des langues assisté par ordinateur (ALAO) (en anglais : Computer Assisted Language Learning, CALL), la Formation ouverte et à distance (FOAD) et l’Apprentissage collaboratif assisté par ordinateur (en anglais : Computer Supported Collaborative Learning, CSCL).

Comment fonctionne ce campus et que propose-t-il en termes d’offres de formations, de contenus, de ressources ?

Le projet FLENET université de León met gratuitement sur Internet des cours de langue et culture françaises et des cours de formation sur les applications des technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement d’une langue étrangère afin de favoriser l’usage et l’intégration d’Internet dans la salle de classe (2). On y trouve également du matériel pédagogique (ressources, méthodologies, outils). Ce campus peut servir de modèle pour d’autres universités ou établissements éducatifs qui pourront l’intégrer et le développer dans le cadre de leurs programmes. Le rôle de l’université c’est aussi la diffusion des connaissances grâce aux nouvelles technologies pour favoriser les transformations éducatives et pour contribuer au développement de l'”intelligence collective”. Notons que les formations proposées par l’université León sont diplômantes pour les cours en présentiel, et non diplômantes pour les cours à distance.

Concernant la pédagogie et la méthodologie, comment s’élaborent le choix des pédagogies et la typologie des tâches pédagogiques appliquées ?

Les ressources (théoriques ou pratiques) et les tâches (pratiques) constituent le support pédagogique des programmes. Les ressources et les tâches pédagogiques sont élaborées dans le cadre du projet FLENET. Il s’agit de créations originales mais nous avons aussi des ressources empruntées à d’autres espaces pédagogiques sur Internet. Le projet FLENET a travaillé ces dernières années sur les méthodes et possibilités d’application des TICE dans l’enseignement d’une langue étrangère. Les réflexions et publications sont en ligne dans la rubrique “Méthodologies” ainsi que dans le chapitre “Analyses et publications”. Des critères et des grilles d’analyse sur différents aspects didactiques dans les contextes du FLE et Internet ont été développés et sont également disponibles.

Quel est le rôle de l’enseignant et/ou tuteur, et comment s’effectue le contrôle des connaissances ?

L’enseignant et/ou tuteur joue un rôle déterminant et irremplaçable dans ces nouveaux contextes pédagogiques car il doit assumer des fonctions décisives. D’abord il assure l’analyse des ressources et des tâches mais il a aussi en charge leur création. Il devient un acteur essentiel dans la phase d’accompagnement et d’aide dans le parcours pédagogique. Il est alors médiateur, tuteur et conseiller. Il a aussi un rôle de modérateur dans la mise en commun ou le travail en collaboration et finalement il analyse et évalue les productions. La rencontre entre l’étudiant et le professeur se fait dans l’espace de travail. C’est l’endroit où les étudiants déposent les activités et les tâches réalisées, soit pour la correction et évaluation par le professeur, soit pour une mise en commun ou un travail en équipe.

Quels résultats ont été obtenus depuis la création de ce campus ? Quels sont les avantages et …

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Enseigner le français avec le théâtre

Entretien avec Annie Blasco

Chargée de programme au Centre international d’études pédagogiques (CIEP) et formatrice et animatrice de l’atelier “Animer un atelier théâtre en classe”, proposé notamment dans le cadre du stage BELC du CIEP, Annie Blasco nous explique comment découvrir et faire découvrir le jeu théâtral à travers les techniques théâtrales, l’expérimentation de ces pratiques, et la construction de séquences pédagogiques.

  • Entretien avec Annie Blasco
  • Témoignage de Cathy Fonteneau
  • Témoignages de M. Touhmou du Maroc et M. Nartey du Ghana
  • Le concours d’écriture de Jean-Luc Davagle et Aurélie Bauwens

Les stages

Afin d’aborder le théâtre et les techniques théâtrales en classe, Annie Blasco pense qu’il est essentiel que les professeurs en passent eux-mêmes d’abord par cette expérience, en suivant par exemple des stages, ou des ateliers de théâtre amateur, animés par des professionnels.

Le premier objectif de l’atelier qu’elle anime dans le cadre du stage BELC est de donner aux enseignants la possibilité d’acquérir cette expérience minimale du théâtre qui leur fait souvent défaut, en leur faisant découvrir différentes techniques théâtrales. Puis, en partant de l’analyse de leur propre expérience, les enseignants sont amenés à construire les séquences pédagogiques dont ils auront besoin avec leurs élèves.

Il faudrait, selon Annie Blasco, diversifier ces modes de formation en multipliant les stages liés à des écoles ou des approches de techniques théâtrales différentes – approches classiques, ou inspirées, par exemple, de Stanislavsky, de l’Actor’s Studio, ou encore de Jacques Lecoq en France.

Mettre en confiance

Au théâtre, nous rappelle Annie Blasco, le facteur humain est essentiel. Avant toute chose, il faut que s’installent des relations de confiance au sein du groupe. Pour cela, on peut s’appuyer sur des exercices tels que la présentation de soi par soi-même, ou par d’autres. En jouant ainsi sur l’image que l’on a de soi et des autres, on lutte en même temps efficacement contre les jugements de valeur, trop souvent présents dans les classes. Ce travail, qui peut être mené au premier trimestre, est fondamental : pour pouvoir s’exprimer, il faut être en confiance.

Exercices corporels

Est-on toujours conscient de ce que l’on peut faire passer avec son corps ? Avant de travailler sur l’émotion, il faut apprendre à se connaître. Au contact des autres, nous dit Annie Blasco, se produit un “effet miroir”, qui nous renseigne sur nous-mêmes – on se rend compte alors de ce que l’on exprime soi-même à travers son corps – et nous libère. Le théâtre est l’expression de toute une personne et de tout ce qui fait une personne. On peut travailler ensuite la voix et la diction, avant de passer au jeu proprement dit.

Le jeu

Pour Annie Blasco, la notion de “jeu” est essentielle. On retrouve au théâtre cette capacité, que les adultes ont souvent perdue, de pouvoir basculer dans le rêve, tout en cherchant à maintenir une certaine distance par rapport à la réalité.

Pour exercer son imagination, rien de telle que l’improvisation, même si cette technique n’est pas partout abordée de la même façon. Certains stages sont axés uniquement sur l’improvisation, d’autres restent concentrés sur le but final : l’interprétation des textes. Jacques Lecoq propose par exemple un cycle de trois ans sur l’expression corporelle, durant lequel l’accent est mis d’abord sur le jeu corporel puis sur la voix et enfin sur l’improvisation, en vue de la création.

La question de la finalité

Au début de son stage, Annie Blasco pose toujours la question de la finalité de la formation : animer un atelier théâtre, pour quoi faire ? Il est vrai que les attentes des stagiaires ne se recoupent pas toujours. Certains d’entre eux privilégient le côté artistique, d’autres l’aspect linguistique. D’autres enfin s’intéressent avant tout au bien être social de leurs élèves.

Annie Blasco propose que la finalité de l’atelier théâtre, ce soit “le théâtre”. Le mieux être dans la classe et les progrès linguistiques suivront naturellement. Pour l’enseignant qui choisit une thématique dans un texte afin de préparer une séance d’improvisation, la langue est le moyen, non le but. En partant des objectifs linguistiques – ou si le théâtre est par trop instrumentalisé – on ne remet pas suffisamment en cause le rapport hiérarchique enseignant-élèves. Or, en introduisant le théâtre en classe, …